MARICA, je lui dois ce que je suis aujourd'hui

Publié le 19 Avril 2014

Archives (2007)

Aujourd'hui MARICA navigue sur d'autres mers, au service d'un nouveau propriétaire. Je navigue désormais sur un catamaran beaucoup plus confortable. Mais l'histoire d'amour que j'ai connu avec mon premier bateau ne s'est jamais renouvelée.

MARICA n'est pas une femme comme vous pourriez le penser, bien qu'elle a eu des exigences toutes féminines. MARICA est un catamaran polynésien de 12 m de la famille des Tiki, dessiné par l'architecte britannique James Wharram. Son nom a tout simplement pour origine l'adjonction des prénoms de mes petite-filles Marie et Camille


On a décrit les bateaux Wharram comme les 4x4 des catamarans. Au cours des dernières années, sans perdre leurs principales caractéristiques, les Landrover et Jeep sont devenues des voitures plus confortables. Il en va de même avec le Tiki 38.

Sa principale caractéristique est son grand pont ouvert. 26 m² de surface utilisable permettant de recevoir confortablement les amis autour d'un verre, de somnoler sur les couchettes de pont à l'ombre des voiles durant la navigation ou à l’abri du taud lorsque le mouillage. se fait farniente.
A l'arrière du pont, se trouve "l'abri de veille" équipé d'une couchette "king size" de 1,5m de large sur 2,2m de long. C'est la meilleure place pour dormir durant les nuits chaudes. L'air de la mer vient vous rafraichir, rendant vos rêves plus aériens et vous êtes aux premières loges pour admirer le soleil se levant paresseusement au dessus des lagons. Pour complété le rêve j'y ai logé 2 petites enceintes qui délivre un fond sonore à la contemplation de la voûte céleste.
Les 4 cabines trouvent leur place dans les flotteurs. La cabine du propriétaire est confortable avec sa grande couchette double, une bibliothèque pour ranger les livres indispensables aux longues journées paresseuses, divers rangements pour recevoir les vêtements et une table à cartes le plus souvent encombrée par mille et une petites choses inutiles. C'est également dans cette cabine que je fais la navigation. Je dispose donc d'un écran radar et du GPS sondeur, outil essentiel à ce type de vagabondage maritime.

Il vous faut retourner sur le pont pour accéder à l'espace toilette équipé d'un wc chimique et d'une douche. Contrairement à la cuisine et aux couchettes, ce n'est pas la cabine la plus utilisée du bateau. Rapidement vous découvrez le plaisir de prendre votre douche sur le pont grâce à l'ingénieux système du pulvérisateur de jardin qui vous brumise d'une eau douce et fraiche à l'issue de votre bain matinal. Cette cabine est donc plus souvent utilisée pour le rangement des voiles et autres équipements d'accastillage.
L'autre flotteur est également divisé en 2 cabines. La première est partagée entre la cuisine, cuisine spacieuse avec four à gaz 2, réfrigérateur, évier et nombreux rangements pour la nourriture et la vaisselle, et une couchette double pour accueillir un couple d'invités. La deuxième est destinée aux célibataires qui disposent d'une couchette confortable dans une cabine privée où ils peuvent se réfugier lorsque le besoin de solitude se fait sentir.

Pour les passionnés de la voile, MARICA est un catamaran goélette, Avec ses voiles à fourreau, ce 2 mâts est facile à gréer et à manœuvrer pour une homme seul. Mais ses équipements rudimentaires requièrent de bonnes aptitudes physiques surtout dans les phases de mouillage ; ici pas de guindeau électrique, l'ancre se relève à la puissance du muscle. Le seul équipement luxueux c'est le pilote automatique, compagnon efficace des jours de nonchalance, garant des somnolences au milieu de la grande bleue.

Sa vitesse de croisière sous les alizés se situe entre 6 et 7 nœuds et, si le vent forci, il vous honorera de pointes à 11, 12 nœuds sans risques pour le matériel. C'est un catamaran, donc ce n'est pas un champion pour remonter au vent. Mais on est toujours agréablement surpris de le voir courageusement avancer jusqu'à 40° du vrai vent. Dans les autres situations, il faut se résigner à mettre en route un des deux moteurs.

MARICA est équipée de 2 moteurs hors-bord Yamaha 9.9, 4 temps, démarrage au lanceur manuel. Au moteur on navigue entre 4 et 5 nœuds de moyenne pour une consommation d'environ 4 litres d'essence par heure. Les moteurs sont ce qu'il y a de plus capricieux à bord. Vous ne pouvez jamais être sur qu'ils vont accepter de démarrer ou qu'il ne vont pas décider de prendre du repos juste au moment où il deviendrait crucial que les hélices secondent efficacement l'action du vent qui vient de vous faire défaut. Je garderais toujours présent dans ma mémoire une arrivée dans le lagon surpeuplé de Boracay où les patates de corail et les bancas pour touristes vous obligent à slalomer sec et de jeter l'ancre avant que votre coque viennent flirter avec la barrière de corail qui ferme le lagon, tout cela sans moteur car ceux-ci avaient décidés de prendre des vacances anticipées.

Fiche technique

Longueur de flottaison : 9,6m

Longueur hors tout : 11,6m

Largeur hors tout : 6,2m

Tirant d'eau : 0,75m

Poid lège : 3000kg

Capacité de charge : 2000Kg

Surface de voile : 53,2m²

Gréement : goélette, à corne et fourreau

Matériaux : contre-plaqué marine, expoxy, fibre de verre

Ma compagne des bons et mauvais jours (pour les marins le bateau se conjugue au féminin)
Ma compagne des bons et mauvais jours (pour les marins le bateau se conjugue au féminin)

Ma compagne des bons et mauvais jours (pour les marins le bateau se conjugue au féminin)

Rédigé par Marica

Publié dans #L'appel du large

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